Bonjour à tous,
Quand je lis le parcours de la majorité d'entre vous sur la page "ils y étaient" ce qui vous a surtout marqué, c'est la forte température qu'il y avait dans le sud. Je suis étonné que personne ne parle du froid qu'il faisait la nuit à une certaine période de l'année. Pourtant je peux en témoigner : il faisait froid au Sahara.
Au collège les profs de géographie nous avaient bien parlé du climat continental, avec des journées très chaudes et des nuits très froides, mais j'ai trouvé que la réalité était pire.
Avant que nous quittions le 7ème Génie d'Avignon, on nous a réunis sur la place d'armes avec notre sac marin contenant toutes nos affaires. Le chef fourrier nous a fait vider notre sac pour nous reconstituer un paquetage "allégé" en vue de notre départ en Algérie, nous disant que sur place il serait complété avec des affaires spécifiques pour les régions chaudes. Il prit une liste et cita le premier vêtement qui devait constituer le nouveau paquetage : la capote..!!!
Gros éclats de rire, les plaisanteries fusaient de toutes parts, un de nous demanda au fourrier s'il allait nous donner des moufles et un bonnet.
Notre première nuit en Algérie, dans le train "la Rafale"en direction de Béchar, vers 23h00, tous nous avons vidé notre sac marin pour récupérer cette p.... de capote car il faisait un froid polaire, c'est vrai que nous étions le 2 décembre, mais cela était surprenant car dans la journée la température avait été relativement douce.
Au chantier d'Abadla, sous la tente et sur des lits de camp, les nuits étaient terriblement froides et ce n'était pas les deux couvertures US qui amélioraient le confort. Pendant les mois de décembre, janvier, février, le soir je m'habillais pour me coucher et je n'étais pas le seul : deux paires de chaussettes, pulls, survêtement, veste matelassée et capote. Ceux qui étaient de garde ne risquaient pas de s'endormir. Le froid nous réveillait toutes les nuits. Souvent la température passait sous zéro et le matin nous trouvions des glaçons aux robinets des réservoirs d'eau des camions, qui suintaient.
Amitiés.
Jacques
Quand je lis le parcours de la majorité d'entre vous sur la page "ils y étaient" ce qui vous a surtout marqué, c'est la forte température qu'il y avait dans le sud. Je suis étonné que personne ne parle du froid qu'il faisait la nuit à une certaine période de l'année. Pourtant je peux en témoigner : il faisait froid au Sahara.
Au collège les profs de géographie nous avaient bien parlé du climat continental, avec des journées très chaudes et des nuits très froides, mais j'ai trouvé que la réalité était pire.
Avant que nous quittions le 7ème Génie d'Avignon, on nous a réunis sur la place d'armes avec notre sac marin contenant toutes nos affaires. Le chef fourrier nous a fait vider notre sac pour nous reconstituer un paquetage "allégé" en vue de notre départ en Algérie, nous disant que sur place il serait complété avec des affaires spécifiques pour les régions chaudes. Il prit une liste et cita le premier vêtement qui devait constituer le nouveau paquetage : la capote..!!!
Gros éclats de rire, les plaisanteries fusaient de toutes parts, un de nous demanda au fourrier s'il allait nous donner des moufles et un bonnet.
Notre première nuit en Algérie, dans le train "la Rafale"en direction de Béchar, vers 23h00, tous nous avons vidé notre sac marin pour récupérer cette p.... de capote car il faisait un froid polaire, c'est vrai que nous étions le 2 décembre, mais cela était surprenant car dans la journée la température avait été relativement douce.
Au chantier d'Abadla, sous la tente et sur des lits de camp, les nuits étaient terriblement froides et ce n'était pas les deux couvertures US qui amélioraient le confort. Pendant les mois de décembre, janvier, février, le soir je m'habillais pour me coucher et je n'étais pas le seul : deux paires de chaussettes, pulls, survêtement, veste matelassée et capote. Ceux qui étaient de garde ne risquaient pas de s'endormir. Le froid nous réveillait toutes les nuits. Souvent la température passait sous zéro et le matin nous trouvions des glaçons aux robinets des réservoirs d'eau des camions, qui suintaient.
Amitiés.
Jacques