Bonjour à tous,
Le Sahara a connu à une époque, le passage de nombreuses colonnes d’esclaves, dit itinéraire transsaharien, voir la carte ci-dessous. Je n’ose imaginer le nombre d’hommes qui ont laissé leur vie dans de tels périples, nous qui avons connu un peu ce coin du monde, mais toujours motorisés, alors à pied Autres temps autres mœurs.
Au 20 siècle, la colonisation du Nouveau Monde a suscité de nouveaux besoins de main-d'oeuvre. Les Européens ont alors fait venir des esclaves d'Afrique, où ils n'avaient guère de peine à trouver des vendeurs (marchands arabes ou roitelets noirs). La traite arabe a concerné un territoire qui déborde de l'aire arabe, les négriers n'étaient ni exclusivement musulmans, ni arabes : Persans, Berbères, Indiens, Javanais, Malais, Chinois, Juifs et Noirs ont participé à ces entreprises, à des degrés plus ou moins grands. Il y avait aussi une traite visant des Européens, centrée sur la Méditerranée. L'un des plus grands centre de concentration et de vente d'esclaves : Tombouctou, n'était accessible qu'aux seuls musulmans. D'un point de vue centré sur l'Occident, le sujet s'assimile à la traite arabe. Celle-ci a suivi trois types d'itinéraires au Moyen Âge :
1° les routes terrestres à travers les déserts du Maghreb et du Machrek, d'une part (itinéraire transsaharien)
2° les routes maritimes à l'est de l'Afrique (mer Rouge et océan Indien) d'autre part (itinéraire oriental)
3° la Méditerranée, où les pirates, en particulier ceux de la Régence d'Alger, capturaient des esclaves européens
Elle n'a pas eu les mêmes destinations que la traite transatlantique : elle a alimenté en esclaves noirs le monde musulman qui, à son apogée, s'étend sur trois continents, de l'océan Atlantique (Maroc, Espagne) à l'Inde et l'Est de la Chine. Elle a été plus étalée dans le temps : elle commence dès le Moyen Âge et s'arrête au début du XXe siècle : le dernier marché aux esclaves est fermé au Maroc en 1920 environ 1/3 des Éthiopiens étaient des esclaves en 1923. A la veille de la Révolution, le tracé des côtes d’Afrique est établi avec précision, notamment dans les zones où se pratique le plus important des commerces, la traite des Noirs, en direction des Antilles et des côtes des Amériques. La région du Niger et du Sénégal où des royaumes moins étendus remplacent les anciens empires est mieux cartographiée, grâce aux données plus précises rapportées par des voyageurs audacieux. La traversée du Sahara qui apparaissait infranchissable aux Européens est encouragée par l’African Association de Londres. Ces nouvelles avancées dans la découverte du Sahara n’ont pas échappé à l’homme des Lumières qu’est Jean Benjamin de Laborde (1734-1794). Fermier général pourvu d’importants revenus, il cultive de nombreuses activités en accord avec l’esprit de son temps et de son milieu, des dons d’artiste pour la musique et un intérêt pour l’édition de livres et la cartographie, il publie un récit de découvreur et la carte de ces routes à travers le Sahara dès 1791.
Merci à toutes les personnes qui m’ont permis de faire cet article, dont Luce-Marie Albigés
Site conseillé : http://colleges.ac-rouen.fr/dunant-evreux/SPIP/html/site-esclavage/zones-traite.html
Amicalement.
Roland
Le Sahara a connu à une époque, le passage de nombreuses colonnes d’esclaves, dit itinéraire transsaharien, voir la carte ci-dessous. Je n’ose imaginer le nombre d’hommes qui ont laissé leur vie dans de tels périples, nous qui avons connu un peu ce coin du monde, mais toujours motorisés, alors à pied Autres temps autres mœurs.
Au 20 siècle, la colonisation du Nouveau Monde a suscité de nouveaux besoins de main-d'oeuvre. Les Européens ont alors fait venir des esclaves d'Afrique, où ils n'avaient guère de peine à trouver des vendeurs (marchands arabes ou roitelets noirs). La traite arabe a concerné un territoire qui déborde de l'aire arabe, les négriers n'étaient ni exclusivement musulmans, ni arabes : Persans, Berbères, Indiens, Javanais, Malais, Chinois, Juifs et Noirs ont participé à ces entreprises, à des degrés plus ou moins grands. Il y avait aussi une traite visant des Européens, centrée sur la Méditerranée. L'un des plus grands centre de concentration et de vente d'esclaves : Tombouctou, n'était accessible qu'aux seuls musulmans. D'un point de vue centré sur l'Occident, le sujet s'assimile à la traite arabe. Celle-ci a suivi trois types d'itinéraires au Moyen Âge :
1° les routes terrestres à travers les déserts du Maghreb et du Machrek, d'une part (itinéraire transsaharien)
2° les routes maritimes à l'est de l'Afrique (mer Rouge et océan Indien) d'autre part (itinéraire oriental)
3° la Méditerranée, où les pirates, en particulier ceux de la Régence d'Alger, capturaient des esclaves européens
Elle n'a pas eu les mêmes destinations que la traite transatlantique : elle a alimenté en esclaves noirs le monde musulman qui, à son apogée, s'étend sur trois continents, de l'océan Atlantique (Maroc, Espagne) à l'Inde et l'Est de la Chine. Elle a été plus étalée dans le temps : elle commence dès le Moyen Âge et s'arrête au début du XXe siècle : le dernier marché aux esclaves est fermé au Maroc en 1920 environ 1/3 des Éthiopiens étaient des esclaves en 1923. A la veille de la Révolution, le tracé des côtes d’Afrique est établi avec précision, notamment dans les zones où se pratique le plus important des commerces, la traite des Noirs, en direction des Antilles et des côtes des Amériques. La région du Niger et du Sénégal où des royaumes moins étendus remplacent les anciens empires est mieux cartographiée, grâce aux données plus précises rapportées par des voyageurs audacieux. La traversée du Sahara qui apparaissait infranchissable aux Européens est encouragée par l’African Association de Londres. Ces nouvelles avancées dans la découverte du Sahara n’ont pas échappé à l’homme des Lumières qu’est Jean Benjamin de Laborde (1734-1794). Fermier général pourvu d’importants revenus, il cultive de nombreuses activités en accord avec l’esprit de son temps et de son milieu, des dons d’artiste pour la musique et un intérêt pour l’édition de livres et la cartographie, il publie un récit de découvreur et la carte de ces routes à travers le Sahara dès 1791.
Merci à toutes les personnes qui m’ont permis de faire cet article, dont Luce-Marie Albigés
Site conseillé : http://colleges.ac-rouen.fr/dunant-evreux/SPIP/html/site-esclavage/zones-traite.html
Amicalement.
Roland