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2 participants
L’automobile dans la guerre
Michel FERNEZ- Messages : 428
Date d'inscription : 11/08/2009
Age : 78
Localisation : Grigny (Essonne)
- Message n°1
L’automobile dans la guerre
Alain CHUETTE- Messages : 618
Date d'inscription : 18/08/2009
Age : 79
Localisation : Petit Couronne 76650 Seine Maritime
- Message n°2
Re: L’automobile dans la guerre
Bonjour à tous,
Bonjour Michel,
Déroulement
Les 6 et 7 septembre 1914, sur ordre du général Galliéni, environ 600 taxis parisiens mais aussi quelques cars pouvant transporter 20 à 30 soldats sont réquisitionnés pour servir de moyen de transport aux fantassins de la 7e division d'infanterie.
Les véhicules sont en majorité des Renault AG1 Landaulet roulant à une vitesse moyenne de 25 km/h. La capitale dispose alors de 10 000 taxis mais 7 000 chauffeurs sont mobilisés pour la guerre : Galliéni en a besoin de 1 200 pour transporter 6 000 soldats, chaque taxi pouvant embarquer cinq hommes avec leur paquetage, quatre à l'arrière (banquette pour deux et deux strapontins), un à côté du chauffeur.
Rassemblés aux Invalides, ces 600 véhicules partent au cours de la nuit en deux groupes (le premier, de 350 véhicules, part à 22 h et un autre de 250, à 23 h), direction Tremblay-lès-Gonesse (aujourd'hui Tremblay-en-France) puis Le Mesnil-Amelot. Dans la journée du 7, pour des questions de logistique, ce convoi redescend sur Sevran-Livry tandis qu'un second convoi de 700 véhicules quitte les Invalides pour rejoindre Gagny.
Les taxis sont rassemblés à Gagny et Livry-Gargan pour charger les troupes et organiser les convois. Les deux convois partent dans la nuit du 7 au 8 et sont à pied d'œuvre le 8 au matin aux portes de Nanteuil-le-Haudouin et de Silly-le-Long. Après avoir déposé les soldats, les chauffeurs de taxi rentrent à Paris et sont payés d'après les indications portées au compteur, comme pour n'importe quelle course.
Le dernier taxi de la Marne, Kléber Berrier, disparait en 1985.
En 1914, Kléber Berrier était chauffeur de taxi à la Compagnie Générale des Voitures (G3), boulevard de la Chapelle à Paris. Pendant onze jours, sa compagnie a été réquisitionnée pour transporter des soldats et ramener les blessés.
Amicalement,
Alain.
Bonjour Michel,
Des taxis parisiens aux taxis de la Marne
La Compagnie Française des Automobiles de Place, plus tard dite « G7 »
(du fait que ses véhicules étaient immatriculés G7 par la préfecture),
est fondée le 4 mars 1905 par le baron Rognat.
Dès 1905, après des essais comparatifs, la Compagnie choisit les véhicules Renault
de type AG à 8 chevaux et deux cylindres pour son parc automobile de taxis parisiens.
La production commence en 1905 à Boulogne-Billancourt,
et en 1914, les trois quarts des 12 000 taxis parisiens sont des véhicules Renault AG.
La Compagnie Française des Automobiles de Place, plus tard dite « G7 »
(du fait que ses véhicules étaient immatriculés G7 par la préfecture),
est fondée le 4 mars 1905 par le baron Rognat.
Dès 1905, après des essais comparatifs, la Compagnie choisit les véhicules Renault
de type AG à 8 chevaux et deux cylindres pour son parc automobile de taxis parisiens.
La production commence en 1905 à Boulogne-Billancourt,
et en 1914, les trois quarts des 12 000 taxis parisiens sont des véhicules Renault AG.
La guerre est déclarée depuis trois semaines. Charleroi, Guise, ...
les combats tournent à l’avantage de l’assaillant,
les forces françaises reculent.
Du côté logistique, les transports ferroviaires sont débordés
ou partiellement détruits et les mouvements de troupes nombreux.
C’est alors que le Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris,
prend une décision inédite : faire appel aux civils.
les combats tournent à l’avantage de l’assaillant,
les forces françaises reculent.
Du côté logistique, les transports ferroviaires sont débordés
ou partiellement détruits et les mouvements de troupes nombreux.
C’est alors que le Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris,
prend une décision inédite : faire appel aux civils.
Le 1er septembre, il ordonne la réquisition de tous les moyens de transport.
Et dès le 2 septembre, 180 taxis sont utilisés de Saint-Denis à Gonesse
(proche banlieue nord-est de Paris) pour des transports de vivres.
Et dès le 2 septembre, 180 taxis sont utilisés de Saint-Denis à Gonesse
(proche banlieue nord-est de Paris) pour des transports de vivres.
Déroulement
Les 6 et 7 septembre 1914, sur ordre du général Galliéni, environ 600 taxis parisiens mais aussi quelques cars pouvant transporter 20 à 30 soldats sont réquisitionnés pour servir de moyen de transport aux fantassins de la 7e division d'infanterie.
Les véhicules sont en majorité des Renault AG1 Landaulet roulant à une vitesse moyenne de 25 km/h. La capitale dispose alors de 10 000 taxis mais 7 000 chauffeurs sont mobilisés pour la guerre : Galliéni en a besoin de 1 200 pour transporter 6 000 soldats, chaque taxi pouvant embarquer cinq hommes avec leur paquetage, quatre à l'arrière (banquette pour deux et deux strapontins), un à côté du chauffeur.
Rassemblés aux Invalides, ces 600 véhicules partent au cours de la nuit en deux groupes (le premier, de 350 véhicules, part à 22 h et un autre de 250, à 23 h), direction Tremblay-lès-Gonesse (aujourd'hui Tremblay-en-France) puis Le Mesnil-Amelot. Dans la journée du 7, pour des questions de logistique, ce convoi redescend sur Sevran-Livry tandis qu'un second convoi de 700 véhicules quitte les Invalides pour rejoindre Gagny.
Les taxis sont rassemblés à Gagny et Livry-Gargan pour charger les troupes et organiser les convois. Les deux convois partent dans la nuit du 7 au 8 et sont à pied d'œuvre le 8 au matin aux portes de Nanteuil-le-Haudouin et de Silly-le-Long. Après avoir déposé les soldats, les chauffeurs de taxi rentrent à Paris et sont payés d'après les indications portées au compteur, comme pour n'importe quelle course.
Le dernier taxi de la Marne, Kléber Berrier, disparait en 1985.
En 1914, Kléber Berrier était chauffeur de taxi à la Compagnie Générale des Voitures (G3), boulevard de la Chapelle à Paris. Pendant onze jours, sa compagnie a été réquisitionnée pour transporter des soldats et ramener les blessés.
C’est par un usage inattendu que les taxis parisiens deviennent les taxis de la Marne
Amicalement,
Alain.