Bonjour à tous
J’ai sans doute déjà raconté cette histoire à certains camarades. En Février 1965, de retour de Colomb-Béchar, j’ai pris l’autobus de l’air, le Noratlas, qui ne transportait pas que des hommes, mais aussi du fret. Ce jour-là j’étais le seul passager pour la simple raison qu’il était bourré de caisses de choux-fleurs, et quand je dis bourré, il devait y en avoir pour tous les régiments d’Afrique. J’ai quand même trouvé un coin de banquette, mais en position allongée. Au sol à l’arrêt, les caisses sanglées ne bougeaient pas, mais dès le décollage j’ai commencé à voir qu’un chargement même bien sanglé en vol, fait comme les passagers, il suit les mouvements de l’avion, même avec le bruit des moteurs j’entendais les caisses craquer. Pas des plus fier, j’ai bien tenté à plusieurs reprises de me rapprocher de l’équipage, mais il ne s'est même pas aperçu de ma présence, pas rassuré j’ai commencé à gamberger sur tout ce que j’avais entendu, en temps de paix l’armée a droit à 5% de perte, enfin que des choses rassurantes, à un moment je me suis marré " jaune " en pensant à mon épitaphe : Ci-gît un tringlot mort en plein vol écrasé par des choux-fleurs.
Amicalement.
Roland
J’ai sans doute déjà raconté cette histoire à certains camarades. En Février 1965, de retour de Colomb-Béchar, j’ai pris l’autobus de l’air, le Noratlas, qui ne transportait pas que des hommes, mais aussi du fret. Ce jour-là j’étais le seul passager pour la simple raison qu’il était bourré de caisses de choux-fleurs, et quand je dis bourré, il devait y en avoir pour tous les régiments d’Afrique. J’ai quand même trouvé un coin de banquette, mais en position allongée. Au sol à l’arrêt, les caisses sanglées ne bougeaient pas, mais dès le décollage j’ai commencé à voir qu’un chargement même bien sanglé en vol, fait comme les passagers, il suit les mouvements de l’avion, même avec le bruit des moteurs j’entendais les caisses craquer. Pas des plus fier, j’ai bien tenté à plusieurs reprises de me rapprocher de l’équipage, mais il ne s'est même pas aperçu de ma présence, pas rassuré j’ai commencé à gamberger sur tout ce que j’avais entendu, en temps de paix l’armée a droit à 5% de perte, enfin que des choses rassurantes, à un moment je me suis marré " jaune " en pensant à mon épitaphe : Ci-gît un tringlot mort en plein vol écrasé par des choux-fleurs.
Amicalement.
Roland