Un rappel de notre histoire et des méthodes de vaccination
souvenirs des premier jours de notre service

TABDT… rien à voir avec nos deux petites injections contre le
Covid!
Description parfaite de la piqûre du service militaire. Pas
d'histoire, on ne demandait l'avis de personne et le lundi , séance
de Gym pour dérouiller les épaules douloureuses.
Nous allons être de moins en moins nombreux à garder en mémoire ce sigle. Il
s’agissait d’une vaccination militaire, à laquelle, comme beaucoup de recrues
j’ai été soumis. J’en garde un souvenir peu sympathique d’autant, qu’à cette
occasion, il n’était pas question de solliciter des récipiendaires un
consentement éclairé.
TABDT signifie : Typhoïde A et B, diphtérie, tétanos. Nous étions réunis
par sections dans un local de l’infirmerie et assis sur des bancs alignés.
Nous étions torse nu et côte à côte. Il y avait des odeurs que je n’ai
jamais pu identifier mais qui m’ont laissé un souvenir particulièrement
désagréable. L’ambiance était alors à l’inquiétude parmi ces jeunes
gens qui découvraient l’armée française.
>
Passaient dans notre dos des infirmiers, qui étaient surtout des appelés
du contingent aux compétences médicales non définies.
Le premier avait la mission de désinfecter la zone d’injection, dans le
dos, à l’aide d’un coton imbibé de je ne sais quoi, peut-être de la
teinture d’iode. Il frottait fort.
Un second suivait le même cheminement. Sans délicatesse, il plantait une
aiguille dans une zone entre l’épaule et le cou. Il faisait cela à la chaîne,
d’un geste machinal. Jamais il ne s’inquiétait de savoir si sa piqûre était
douloureuse ou pas.
Alors arrivait un troisième personnage qui devait être un médecin à en
juger par son air pontifiant. Celui-ci, équipé d’une seringue qui m’a paru
énorme, injectait le liquide dans l’aiguille fichée dans la chair. On
ressentait tous, à en juger par les gémissements, une certaine douleur
qui n’émouvait en aucune manière les intervenants.
Le dernier personnage de cette séance était celui qui soulageait les
receveurs puisqu’il était chargé de retirer les aiguilles. Il frottait avec un
coton l’endroit de l’injection sans aucun ménagement et avec une ardeur
douloureuse.
Par la suite, nous étions mis à la diète et invités, durant les quarantehuit heures suivantes, à beaucoup bouger le bras afin de faire circuler le
produit vaccinal.
Piqués le samedi matin, une orange à midi et une soupe le soir. Idem le
dimanche et le 1er repas le soir.
Et surtout, ne pas boire d'alcool ni manger de charcuterie ! et rebelote
deux semaines après...
Il était admis que cette vaccination était douloureuse, point à la ligne.
Mais c'était pour notre bien. Certains, même qui partaient en Outre-mer
avaient une série de piqûres supplémentaires et ils n’en sont pas morts.
Et puis... nous étions des guerriers... Bordel !! pas des gonzesses...
Personne ne s’est inquiété de savoir s’il y avait des effets secondaires.
Il y a cinquante ans de cela, il n’était pas proposé à quiconque de
consentir ou non, ou de demander des explications...
Je ne me souviens pas qu’un jeune appelé ait osé contester. C’était
ainsi.
Il se dit qu’un document de 45 pages a été édité pour expliquer la
procédure de vaccination contre la Covid dans les EHPAD.
On pourrait s’interroger pour savoir ce qui a changé.
Sans doute qu’une bureaucratie paperassière a envahi notre façon de
vivre.
Et que l’intérêt de l'individu a pris une telle place qu'on prend des gants
en permanence... le collectif passe après.
Et là, pas de manifestation pour savoir si c’était çà la liberté, pas de
manifestation pour dire que l’on était sous le régime d’une dictature, pas
de manifestation pour inciter les pauvres militaires que nous étions, à
aller détruire les pharmacies, les permanences des députés, pas de
manifestation pour renverser le pouvoir avec son Président.
C’était le temps du respect, de la discipline et du bon sens.
Et nous avions un carnet de santé mentionnant les vaccins ! !
Nous sommes tous rescapés de cette terrible époque .......
souvenirs des premier jours de notre service



TABDT… rien à voir avec nos deux petites injections contre le
Covid!
Description parfaite de la piqûre du service militaire. Pas
d'histoire, on ne demandait l'avis de personne et le lundi , séance
de Gym pour dérouiller les épaules douloureuses.
Nous allons être de moins en moins nombreux à garder en mémoire ce sigle. Il
s’agissait d’une vaccination militaire, à laquelle, comme beaucoup de recrues
j’ai été soumis. J’en garde un souvenir peu sympathique d’autant, qu’à cette
occasion, il n’était pas question de solliciter des récipiendaires un
consentement éclairé.
TABDT signifie : Typhoïde A et B, diphtérie, tétanos. Nous étions réunis
par sections dans un local de l’infirmerie et assis sur des bancs alignés.
Nous étions torse nu et côte à côte. Il y avait des odeurs que je n’ai
jamais pu identifier mais qui m’ont laissé un souvenir particulièrement
désagréable. L’ambiance était alors à l’inquiétude parmi ces jeunes
gens qui découvraient l’armée française.
>
Passaient dans notre dos des infirmiers, qui étaient surtout des appelés
du contingent aux compétences médicales non définies.
Le premier avait la mission de désinfecter la zone d’injection, dans le
dos, à l’aide d’un coton imbibé de je ne sais quoi, peut-être de la
teinture d’iode. Il frottait fort.
Un second suivait le même cheminement. Sans délicatesse, il plantait une
aiguille dans une zone entre l’épaule et le cou. Il faisait cela à la chaîne,
d’un geste machinal. Jamais il ne s’inquiétait de savoir si sa piqûre était
douloureuse ou pas.
Alors arrivait un troisième personnage qui devait être un médecin à en
juger par son air pontifiant. Celui-ci, équipé d’une seringue qui m’a paru
énorme, injectait le liquide dans l’aiguille fichée dans la chair. On
ressentait tous, à en juger par les gémissements, une certaine douleur
qui n’émouvait en aucune manière les intervenants.
Le dernier personnage de cette séance était celui qui soulageait les
receveurs puisqu’il était chargé de retirer les aiguilles. Il frottait avec un
coton l’endroit de l’injection sans aucun ménagement et avec une ardeur
douloureuse.
Par la suite, nous étions mis à la diète et invités, durant les quarantehuit heures suivantes, à beaucoup bouger le bras afin de faire circuler le
produit vaccinal.
Piqués le samedi matin, une orange à midi et une soupe le soir. Idem le
dimanche et le 1er repas le soir.
Et surtout, ne pas boire d'alcool ni manger de charcuterie ! et rebelote
deux semaines après...
Il était admis que cette vaccination était douloureuse, point à la ligne.
Mais c'était pour notre bien. Certains, même qui partaient en Outre-mer
avaient une série de piqûres supplémentaires et ils n’en sont pas morts.
Et puis... nous étions des guerriers... Bordel !! pas des gonzesses...
Personne ne s’est inquiété de savoir s’il y avait des effets secondaires.
Il y a cinquante ans de cela, il n’était pas proposé à quiconque de
consentir ou non, ou de demander des explications...
Je ne me souviens pas qu’un jeune appelé ait osé contester. C’était
ainsi.
Il se dit qu’un document de 45 pages a été édité pour expliquer la
procédure de vaccination contre la Covid dans les EHPAD.
On pourrait s’interroger pour savoir ce qui a changé.
Sans doute qu’une bureaucratie paperassière a envahi notre façon de
vivre.
Et que l’intérêt de l'individu a pris une telle place qu'on prend des gants
en permanence... le collectif passe après.
Et là, pas de manifestation pour savoir si c’était çà la liberté, pas de
manifestation pour dire que l’on était sous le régime d’une dictature, pas
de manifestation pour inciter les pauvres militaires que nous étions, à
aller détruire les pharmacies, les permanences des députés, pas de
manifestation pour renverser le pouvoir avec son Président.
C’était le temps du respect, de la discipline et du bon sens.
Et nous avions un carnet de santé mentionnant les vaccins ! !
Nous sommes tous rescapés de cette terrible époque .......