Bonjour à tous ;
Je voudrais vous parler d’un temps que les moins de 6o ans n’ont pas connu………..
Reggan au 16ème siècle
REGGANE : au 16ème siècle au temps où l'oued Messaoud coulait encore, les négriers embarquaient leurs esclaves sur le fleuve. Reggan à l'avant-garde des oasis du Touat devait soutenir des luttes très dures contre les nomades du grand erg occidental et les Touaregs du Tanezrouft et du Hoggar, ce qui valut à ses habitants une réputation de courage. C'est près de Reggan que la France avait installé une base d'essais d'engins téléguidés et un centre d'expérimentation d'armes nucléaires. La première bombe atomique française y explosa le 13 février 1960. Le site fut définitivement évacué en 1967, conformément aux accords d'Evian.
Oued Messaoud et les essais nucléaires dans le sud algérien
L’histoire rattrape toujours ceux qui l’ont défigurée, ceux qui l’ont marquée pour satisfaire un besoin narcissique, celui de détruire, d’anéantir son prochain. Et les essais nucléaires entrepris par la France dans le Sahara plus précisément à Reggan sont autant de témoins de cette hostile machine aux desseins machiavéliques.
On ne va pas vous parler ni de bombe ni d’atrocités de ce genre mais d’un oued, l’oued Messaoud dont le lien avec les événements de février 1960 ont eu des conséquences dramatiques sur toute la région de Touat. En effet, voilà plus de 50 ans que l’eau de cet Oued, d’ailleurs appelée oued nourricier le béni, alimentait puits et foggara de toute la région. Elle arrivait jusqu’à Reggan voire un peu plus loin. Le blé, l’orge et les légumes abondaient Oued Messaoud constituait une richesse inestimable pour tout le Touat. Quand son lit se remplissait, c’était la joie et la fête dans tous les ksour.
Il constituait un lien entre cette population qui célébrait son passage. Mais la main de homme l’a profondément détourné de sa vocation profonde et priver ainsi des milliers de personnes de leur agriculture.
Oued Messaoud a été stoppé dans sa course, il a été carrément détourné au niveau de « Foum lekhneg » pour se perdre inutilement dans le désert. Cet endroit se trouve à plus de 200 km d’Adrar.
La France coloniale de l’époque, afin d’assouvir ses desseins à des fins militaires et à des calculs polico-stratégiques loin du socio-économique, a réalisé ce projet qui lui tenait à cœur.
Ainsi, afin de mettre fin à la rébellion qui s’est propagée et qui allait prendre de l’ampleur dans cette Algérie profonde, les autorités militaires et civiles françaises procèdent à la déviation de l’Oued, une offense à dame nature et par la même occasion priver les moujahidine et leurs montures de cette eau si précieuse dans cet endroit désolé. Car il était prépondérant et vital pour la France de cacher son jeu sur son projet redoutable et redouté.
Pour vous situer, Foum Lekhneg est situé exactement comme suit : 29’ 43’’ nord et 56’ 41’’ ouest, altitude 3,60 m. En effet, les militaires craignaient une crue de cet oued qui allait gêner considérablement les travaux du site à Reggan et ainsi voir le projet tomber à l’eau. La décision fut prise : détourner ce cours d’eau gênant et embarrassant. Des travaux titanesques furent entrepris : l’immense gabionnage composé de grillage, de pierres, des blocs de plusieurs tonnes ont été nécessaires pour former un rempart solide capable de retenir les eaux en furie de cet oued. Ce qu’attendent les populations, c’est que l’oued soit dégagé et la nature fera le reste car freiné dans sa course constitue un immense handicap pour le flore et la faune.
Des travaux timorés ont été entrepris en 1975 mais sans grande conviction, faute de moyens adéquats, ils furent relégués aux calendes grecques. Détourner un oued, priver des milliers de personnes pour des fins militaires est une affaire grave qui ne fait nullement honneur à la France qui est interpellée sur son passé historique en Algérie.
Connaître et faire connaître le peuple touareg
22 juillet 2008
M. E.
Amicalement.
Alain.
Je voudrais vous parler d’un temps que les moins de 6o ans n’ont pas connu………..
Reggan au 16ème siècle
REGGANE : au 16ème siècle au temps où l'oued Messaoud coulait encore, les négriers embarquaient leurs esclaves sur le fleuve. Reggan à l'avant-garde des oasis du Touat devait soutenir des luttes très dures contre les nomades du grand erg occidental et les Touaregs du Tanezrouft et du Hoggar, ce qui valut à ses habitants une réputation de courage. C'est près de Reggan que la France avait installé une base d'essais d'engins téléguidés et un centre d'expérimentation d'armes nucléaires. La première bombe atomique française y explosa le 13 février 1960. Le site fut définitivement évacué en 1967, conformément aux accords d'Evian.
Oued Messaoud et les essais nucléaires dans le sud algérien
L’histoire rattrape toujours ceux qui l’ont défigurée, ceux qui l’ont marquée pour satisfaire un besoin narcissique, celui de détruire, d’anéantir son prochain. Et les essais nucléaires entrepris par la France dans le Sahara plus précisément à Reggan sont autant de témoins de cette hostile machine aux desseins machiavéliques.
On ne va pas vous parler ni de bombe ni d’atrocités de ce genre mais d’un oued, l’oued Messaoud dont le lien avec les événements de février 1960 ont eu des conséquences dramatiques sur toute la région de Touat. En effet, voilà plus de 50 ans que l’eau de cet Oued, d’ailleurs appelée oued nourricier le béni, alimentait puits et foggara de toute la région. Elle arrivait jusqu’à Reggan voire un peu plus loin. Le blé, l’orge et les légumes abondaient Oued Messaoud constituait une richesse inestimable pour tout le Touat. Quand son lit se remplissait, c’était la joie et la fête dans tous les ksour.
Il constituait un lien entre cette population qui célébrait son passage. Mais la main de homme l’a profondément détourné de sa vocation profonde et priver ainsi des milliers de personnes de leur agriculture.
Oued Messaoud a été stoppé dans sa course, il a été carrément détourné au niveau de « Foum lekhneg » pour se perdre inutilement dans le désert. Cet endroit se trouve à plus de 200 km d’Adrar.
La France coloniale de l’époque, afin d’assouvir ses desseins à des fins militaires et à des calculs polico-stratégiques loin du socio-économique, a réalisé ce projet qui lui tenait à cœur.
Ainsi, afin de mettre fin à la rébellion qui s’est propagée et qui allait prendre de l’ampleur dans cette Algérie profonde, les autorités militaires et civiles françaises procèdent à la déviation de l’Oued, une offense à dame nature et par la même occasion priver les moujahidine et leurs montures de cette eau si précieuse dans cet endroit désolé. Car il était prépondérant et vital pour la France de cacher son jeu sur son projet redoutable et redouté.
Pour vous situer, Foum Lekhneg est situé exactement comme suit : 29’ 43’’ nord et 56’ 41’’ ouest, altitude 3,60 m. En effet, les militaires craignaient une crue de cet oued qui allait gêner considérablement les travaux du site à Reggan et ainsi voir le projet tomber à l’eau. La décision fut prise : détourner ce cours d’eau gênant et embarrassant. Des travaux titanesques furent entrepris : l’immense gabionnage composé de grillage, de pierres, des blocs de plusieurs tonnes ont été nécessaires pour former un rempart solide capable de retenir les eaux en furie de cet oued. Ce qu’attendent les populations, c’est que l’oued soit dégagé et la nature fera le reste car freiné dans sa course constitue un immense handicap pour le flore et la faune.
Des travaux timorés ont été entrepris en 1975 mais sans grande conviction, faute de moyens adéquats, ils furent relégués aux calendes grecques. Détourner un oued, priver des milliers de personnes pour des fins militaires est une affaire grave qui ne fait nullement honneur à la France qui est interpellée sur son passé historique en Algérie.
Connaître et faire connaître le peuple touareg
22 juillet 2008
M. E.
Amicalement.
Alain.