Journal du 3ème Groupe de Transport

Journal interactif des anciens tringlots sahariens du 3ème GT et autres sahariens

Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

3 participants

    Journée du Patrimoine

    Alain CHUETTE
    Alain CHUETTE


    Messages : 611
    Date d'inscription : 18/08/2009
    Age : 78
    Localisation : Petit Couronne 76650 Seine Maritime

    Journée du Patrimoine Empty Journée du Patrimoine

    Message  Alain CHUETTE 20.09.11 23:26

    Bonjour à tous;

    Dimanche 18 septembre, j'ai profité de la journée du patrimoine pour visiter la Présidence de la République.
    A ma grande surprise, dans la cour d'honneur, j'ai rencontré l’ancêtre du GB0

    BERLIET 22 HP type M (1910)

    Journée du Patrimoine Img_0317
    photo Alain Chuette


    Ce fut, sans doute,la grande invention qui marqua le XXème siècle. L'automobile révolutionna les moyens de transport.Un des premiers inventeurs à se pencher sur la construction des camions fut Marius Berliet.Il construit le premier camion de livraison,le type M d'une charge utile de 3500kg.
    En 1909, le Ministère de la Guerre décide d’encourager la production française de poids lourds conformes aux besoins de l’Armée en allouant «un certificat d’aptitude aux primes» aux véhicules ayant accompli avec succès les épreuves d’endurance des «concours militaires» ; en contrepartie, le camion et son chauffeur à condition qu’il y ait une entente préalable devaient se présenter à l’Armée en cas de réquisition. Cette même année, le Berliet M 3,5 tonnes fait partie des 27 concurrents de marques Malicet et Blin, de Dion-Bouton, Latil, Peugeot, Delahaye, Panhard-Levassor, Vinot-Deguingand et obtient le précieux sésame.

    Sorti des usines lyonnaises en 1909, ce camion de 3500 kg de charge utile est considéré comme l’un des tout premiers camions modernes de l’histoire du véhicule industriel :
    le Berliet type M, dès son lancement, fait l’objet dans la revue «Le Poids Lourd» des commentaires suivants : «Châssis simple, mécanisme unique, dispositions pratiques... Que l’on est loin des complications extraordinaires et invraisemblables des premiers camions automobiles où tout n’était que pièces attachées les unes après les autres et non point mécaniquement assemblées».

    C'est un concept innovant et une réalisation de grande qualité faisant appel aux meilleurs matériaux et composants de l’époque.

    Au plan technique :
    • moteur de forte cylindrée: 4,5 litres à régime lent 1200tr/mn et d'une puissance de 22HP;
    • il est muni d’un radiateur de grande surface à nid d’abeille permettant un excellent refroidissement,
    • système astucieux de freinage par double pédale agissant sur la boîte de vitesses et l’essieu arrière,
    • une cabine placée sur le moteur offrant un court rayon de braquage
    • roues à bandage caoutchouc,
    • l’ensemble autorisant une vitesse de l’ordre de 25 km/h., supérieure à celle des modèles de l’époque.
    • ce camion de 3,5 tonnes de charge utile est simple, robuste et économique.

    Au plan commercial, ce camion allait faire l’objet d’une promotion très moderne avec, en particulier, un plan de communication n’ayant rien à envier aux réalisations des meilleures agences contemporaines : dépliants, affiches, annonces, tournées de démonstration et autres… Thème développé : la route prolonge le rail…  Pour la première fois en effet, un véhicule à moteur permettait réellement de substituer, dans les gares de canton, le transport mécanique aux attelages de chevaux.

    Des nombreux « M » fabriqués de 1909 à 1913, il paraissait acquis qu’aucun n’avait survécu. Pourtant, en 1987, l’un d’eux était retrouvé en Corse près de Bastia, par chance il est complet au plan châssis et mécanique. C’est ce camion qui est à l’origine de l’exemplaire de la Fondation.


    Journée du Patrimoine Sap83_12
    photo europeana.eu


    Ce « M », après plus de trois quarts de siècle, a retrouvé son aspect, ses équipements et ses performances d’origine.
    Le 2 novembre 1988, le « M » a été classé Monument Historique en tant que « représentant de la première génération de camions »
    .


    Journée du Patrimoine Img_0318
    photo Alain Chuette


    A souligner enfin que la Fondation Berliet, parmi les 260 000 références de ses fonds d’archives, possède une documentation technique et commerciale complète sur ce matériel.

    le véhicule exposé à été aimablement transporté et mis à la disposition de La Présidence de la République grâce à Monsieur Philippe Brossette, Président de la méritante Fondation Marius Berliet implantée sur son site d'origine à Lyon


    Amicalement ;
    Alain



    MELON Jean-Marie
    MELON Jean-Marie


    Messages : 122
    Date d'inscription : 06/01/2010
    Age : 77
    Localisation : Toulouzette 40250

    Journée du Patrimoine Empty Journée du Patrimoine

    Message  MELON Jean-Marie 21.09.11 15:50

    Bonjour à tous. Merci Alain pour tes magnifiques photos voici une suite pour tes photos. Notre ami Patrick Calin 65 2 B m’a fait parvenir cette photo d’un CBA Berlier magnifiquement restauré. Je vous joins la photo pour les yeux et aussi les caractéristiques de la fondation Berliet.

    Journée du Patrimoine Berlie10



    Conçu en 1913, à la veille de la première guerre mondiale, la CBA se présente de manière classique : cadre châssis en tôle emboutie, moteur disposé sur l’essieu avant, cabine arrière.
    Le moteur est un 4 cylindre coulé par paires, de 5,3 1. De cylindrée, puissance nominale 25 HP. Avec sa carrosserie, il pèse à vide 3,5 tonnes environ et peut transporter une charge utile équivalente. Notons que ce camion pouvait atteindre une vitesse d’environ 30 km/h, ce qui n’était pas négligeable pour l’époque.
    25 000 CBA ont été livrés à l’armée pendant la première guerre mondiale. Le modèle sera fabriqué par Berliet jusqu’en 1932. Au total, près de 40 000 exemplaires sont sortis des usines de Lyon. D’une très grande robustesse, réputée « increvables », un certain nombre de CBA étaient encore en service dans les années 60 !
    Le CBA a été le type de camion le plus utilisé lors de l’épopée de la « Voie Sacrée » de Bar-le-Duc à Verdun en 1916. Un exemplaire est d’ailleurs présent à demeure depuis 1966 au Mémorial de Verdun.


    Bonne journée à tous Jean-Marie
    MELON Jean-Marie
    MELON Jean-Marie


    Messages : 122
    Date d'inscription : 06/01/2010
    Age : 77
    Localisation : Toulouzette 40250

    Journée du Patrimoine Empty Journée du patrimoine

    Message  MELON Jean-Marie 22.09.11 7:41

    Bonjour
    Voici le CBA exposé au mémorial de VERDUN toujours une photo de Patrick CALIN sur le site de la fondation Berliet une autre vue de ce camion sur le coté.
    Bonne journée à tous
    JMM

    Journée du Patrimoine P1010411
    Alain CHUETTE
    Alain CHUETTE


    Messages : 611
    Date d'inscription : 18/08/2009
    Age : 78
    Localisation : Petit Couronne 76650 Seine Maritime

    Journée du Patrimoine Empty Re: Journée du Patrimoine

    Message  Alain CHUETTE 25.09.11 22:35

    Bonjour à tous;

    Journée du Patrimoine Berlie12

    Berliet fabriquait 1000 camions CBA par mois en 1918
    C’est ce camion qui assurait la logistique de Verdun sur « la voie sacrée »
    • 948 CBA à 30 000 francs pièce sont en stock en 1920
    Auquel s’ajoute les matières premières nécessaire à la production de voitures et de camions
    Berliet doit payer avec un franc dévalué par rapport au $ ses achats de machines aux USA. Elles étaient  nécessaire a l’effort de guerre, construction de char Renault compris
    Sa trésorerie doit l’impôt sur les bénéfices de guerre

    Le 26 avril 1921 il dépose son bilan et demande l’application du règlement transactionnel

    Le règlement transactionnel est une formule de liquidation judiciaire crée le 2 juillet 1919 pour sauver les entreprises touchées par la crise économique
    Modalités
    • Versement sous deux mois en espèce de 10% de la dette
    • Douze mois après 10% de la dette
    • Les 80% restant, remboursés au moyen d’obligations produisant un intérêt de 6% 

    « Cash and cary » loi US Avril 1937 sur la vente de matériel de guerre
    Payer comptant « cash »
    Transporter : les risques de torpillage sont pour l’acheteur  « carry »

    Loi « Prêt-bail » voté en mars 1941 remplace « Cash and cary »
    Permet de différer les payements

    Amicalement;
    Alain.
    Jean-Marie LE MOING
    Jean-Marie LE MOING


    Messages : 1107
    Date d'inscription : 29/08/2009
    Age : 78
    Localisation : Genets 50530

    Journée du Patrimoine Empty Re: Journée du Patrimoine

    Message  Jean-Marie LE MOING 26.09.11 13:25

    Bonjour à tous

    1911 - 1920 : La victoire du pneu
    Lorsque la guerre éclate, 6000 véhicules lourds sont réquisitionnés. Les camions transportent sur des routes boueuses et défoncées les troupes, les obus et le ravitaillement. Ils représentent un avantage stratégique déterminant et contribuent notamment à la Victoire de Verdun.

    Le CBA de Berliet est construit en série pour répondre aux besoins de guerre. C'est un tournant dans l'histoire du camion, désormais apprécié et reconnu pour son utilité.

    Journée du Patrimoine 05-typ10

    La professionnalisation du transport
    A la fin du conflit, un surplus de 70 000 véhicules est mis en vente. Les prix s'effondrent, et rendent les camions abordables. Le transport routier devient une nouvelle profession qui offre des perspectives prometteuses, particulière


    L'industrialisation de la fabrication des poids lourds
    Après guerre la fabrication de nouveaux véhicules plus puissants et plus robustes est nécessaire à la reconstruction.
    Les fabricants français intègrent les méthodes 'tayloriennes' d'organisation du travail : Berliet lance en 1915 la première chaîne au monde d'assemblage en continu sur tapis roulants et produit jusqu'à 40 camions CBA par jour. Ceci permet de réduire les coûts de production, et par conséquent, le prix des camions.


    En 1920, le transport par camion devient alors plus économique que la traction animale mais ne représente pourtant que 6 % du transport routier.

    Amicalement
    Jean Marie
    Alain CHUETTE
    Alain CHUETTE


    Messages : 611
    Date d'inscription : 18/08/2009
    Age : 78
    Localisation : Petit Couronne 76650 Seine Maritime

    Journée du Patrimoine Empty Re: Journée du Patrimoine

    Message  Alain CHUETTE 29.09.11 22:53

    Bonjour à tous;

    Je place cet article dans cette rubrique, pour faire suite aux 'post' précèdent.
    Cette info, vient du net sur le site RENAULT TRUCKS


    L’HISTOIRE DU CAMION FRANÇAIS


    MARIUS BERLIET

    Né en 1866. Employé dans la modeste fabrique de rubans à chapeaux familiale, conçoit et réalise en 1894 un moteur mono cycle de marius berliet
    qui sera monté en 1895 sur sa première voiture construite dans un appentis ; elle a la largeur dictée par celle de la porte de son jardin.

    LOUIS RENAULT

    Né en 1877. Fils de drapier, fait de la mécanique dans un modeste appentis de Billancourt. A 21 ans, il met au point une boîte de vitesses quatre rapports dont une prise directe qui fera l’objet d’un brevet, puis sort sa première automobile, une voiturette 1/4 de cheval.

    1894-1909 – L’ÈRE DES PIONNIERS

    Marius était presque du sud, de la Croix-Rousse pour être précis. Louis était de la capitale. Mais tous deux aimaient les rives ombragées. Marius celles du Rhône, Louis celles de la Seine. Leurs chemins semblent parallèles néanmoins les débuts automobiles du Lyonnais sont plus difficiles. Sa première commande lui est passée par un certain M. Porte, soyeux lyonnais, qui lui verse 10 000 francs d’arrhes. Lorsqu’en 1897, la voiture lui est livrée, le client devenu mécène laisse à Marius voiture et argent ! Cependant, Marius se heurte au manque de moyens et à la désapprobation paternelle et ce n’est pas avant 1902 qu’il peut racheter les ateliers Audibert et Lavirotte, embryon de sa future usine de Lyon-Monplaisir.

Louis a plus de chance. La nuit de Noël 1898, il emmène Maître Viot, ami de son père et invité du réveillon, escalader la Butte Montmartre avec sa voiturette. Au retour, son passager la lui achète pour 40 louis. Chaque invité veut l’essayer à son tour et Louis enregistre 12 commandes. Un vrai conte de Noël ! Alors pour construire ces voitures, il créée en 1899 avec ses frères Marcel et Fernand la société Renault Frères.
    
A partir de 1905, la perspective d’un nouveau conflit favorise la production d’automobiles et de camions dont on sait qu’ils seront décisifs sur le terrain. Les concours militaires pour les camions permettront de mobiliser rapidement les matériels qui seront utilisés sur la célèbre “Voie Sacrée” de même que les 600 taxis Renault contribueront à la fameuse victoire de la Marne.

    1914-1918 – LES PREMIÈRES PRODUCTIONS DE MASSE

    Chez Berliet, 40 camions CBA sont fabriqués chaque jour pour rejoindre les véhicules qui affluent sur le front de Verdun. Chez Renault, outre les voitures, des moteurs d’avion et des affûts de canon sortent de Boulogne-Billancourt. En 1917, la marque au losange conçoit le premier char moderne de l’histoire qui sera fabriqué conjointement à 30 par jour chez Renault et à 16 par jour chez Berliet à Vénissieux. Le premier camion à 4 roues motrices et directrices était construit en 1915 par Latil, suite logique de l’invention du train avant motorisé en 1898.

    1919-1939 – SE DIVERSIFIER POUR DURER

    Louis Renault et Marius Berliet, industriels de génie, bâtissent leur groupe automobile. Mais les années d’après-guerre sont  difficiles en raison de la mévente des véhicules occasionnée par les surplus. En 1925, Renault est la première marque à proposer un tracteur routier doté d’un servofrein. Les deux constructeurs proposent aussi des véhicules à gazogène, dans la stratégie favorisée par l’État de rechercher des énergies de substitution au pétrole.
Mais la grande révolution de cette période fut l’introduction en 1930 du diesel qui transformera le transport routier. Il se révèlera, par son faible coût de fonctionnement et sa puissance à bas régime, l’outil le mieux adapté au transport de marchandises.

    1952-1978 – CONCENTRATION DANS L’INDUSTRIE DU CAMION FRANÇAIS

    Entre 1952 et 1974, Laffly, Rochet-Schneider, Camiva et Citroën Poids lourds sont repris par Berliet qui, en 1957, construit le T100, le plus gros camion du monde. En 1955 naît la SAVIEM (Société anonyme de véhicules industriels et d’équipements mécaniques), issue de la fusion de Latil, du département camion de Renault et de Somua. Richard Continental, en 1965, puis Sinpar, en 1975, rejoignent la SAVIEM.
    
C’est en 1978 que Berliet et Saviem fusionnent pour créer Renault Véhicules industriel, l’unique constructeur français de poids lourds, filiale du groupe Renault.

    UN ACTEUR INTERNATIONAL DE POIDS

    Renault Véhicules Industriels poursuit la construction d’un puissant groupe international avec l’acquisition de Dodge Europe en 1983, puis de la légendaire marque américaine Mack en 1990. En 1992, Renault Véhicules industriels devient Renault V.I. En 2001, Renault V.I. devient une société du groupe suédois Volvo et en 2002 l’entreprise adopte l’appellation commerciale Renault Trucks
    .


    Amicalement,
    Alain




    Contenu sponsorisé


    Journée du Patrimoine Empty Re: Journée du Patrimoine

    Message  Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est 27.04.24 8:20