Journal interactif des anciens tringlots sahariens du 3ème GT et autres sahariens
Merci margis 
c'est comme ça que je suis devenu coiffeur à la première compagnie. Les premières victimes n'osaient rien dire. Après ça s'est arrangé. Le seul hic c'est que le salon était ouvert pendant la sieste et que pendant que les copains bullaient dans la chambre je devais me taper une trentaine de coupes et aprés je devais reprendre le boulot comme tout le monde. Enfin ça ne m'a pas exempté de garde ni de semaine !!! Quelques jours de coupe plus tard, je finissais une coupe juste avant de partir à la cantine. "A vos rangs fixe" on m'amène un lieutenant-colonel qui venait de Béchar faire une visite de courtoisie à notre colon. Je ne sais plus si c'était le Chef Théry ou un autre qui l'avait ramené. Mais il faut se rappeler qu'il y avait un coiffeur dans chaque compagnie et surtout à la deuxième c'était un coiffeur de métier. Alors je ne sais pas si la blague était pour le lieutenant-colonel ou pour moi, toujours est-il que je n'étais pas fier avec toutes ces barettes qui brillaient devant moi. Le colon me dit "il paraît que vous faites bien les coupes à la brosse alors allez-y et bien court svp". J'ai pas osé lui dire que j'étais typographe et non pas coiffeur. Je me demande encore aujourd'hui comment j'ai fait pour ne pas le couper tellement je tremblais. Enfin je crois qu'il a vite compris. Je crois que j'ai mis plus d'une heure pour lui faire ce qui ressemblait étrangement à la coupe d'incorporation. C'était toujours trop long pour lui. A la fin comme il devait avoir beaucoup d'humour il me dit : "voila c'est très bien, c'est ce que j'appelle une belle brosse" et il m'a donné un bon pouboire que je refusais mais il a insisté alors le soir on a bu à sa santé. J'avais passé trop de temps pour cette coupe quand je suis arrivé au réfectoire, j'ai pas pu diner. 
. Une autre fois un camarade nommé Lachenal arrive dans le salon. J'étais en train de coiffer un lieutenant 2 barrettes qui venait d'arriver de France quelques jours après d'un arrivage de bleus. Il était en tenue de travail avec ses galons de combat. Lachenal commence à lui adresser la parole pensant que c'était un bricard, les couleurs jaunes ou dorées qui pouvaient préter à confusion d'autant qu'il était aussi jeune que nous. Je ne sais plus ce qu'il lui a dit mais j'ai vu le lieutenant changer de couleurs et j'ai réussi à rattraper le coup en demandant "depuis combien de temps vous avez été nommé officier en insistant grossièrement. " Je suis sorti de Saint-Cyr il y six mois sous-lieutenant et je suis lieutenant depuis trois mois". Je me rappelle de la tete du conducteur Lachenal !!! 
Enfin ça s'est bien passé. Le lendemain j'ai retrouvé le lieutenant dans mon camion pour des leçons de conduite. Il n'avait pas de permis. Les dents de la boite de vitesses s'en souviennent 
Trois mois plus tard il était nommé capitaine. Voilà deux petits trucs qui m'ont marqués grâce ou à cause du chef Christian Théry. Après la quille j'ai continué à coiffer des copains, mon père et plus tard mon garçon. En vacance je coiffe mes voisins qui sont bien contents d'avoir un coiffeur à domicile. Voilà, à bientôt, il y a peut-être encore des copains qui s'en souviennent. Amicalement Jean-Pierre Six Brigadier 65 2/C
Cela a été bref car j'avais rendez-vous dans son village alors j'en ai profité pour le saluer. J'espère qu'on se reverra plus tard avec plus de temps. J'envoie aussi un petit coucou à Jean-Pierre Planquais qui m'a renvoyé de ses nouvelles et une photo récente. Comme pour moi le temps a passé seuls les kilogs restent 
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