Bonjour à tous;
Un tour de manivelle
Hé quoi ! on voudrait supprimer la manivelle, on voudrait que le moteur se mette en marche tout seul, on appelle ça la mise en marche automatique.
…Nous faut-il pour toujours dire adieu aux aventures si pleines d’imprévus que cette bonne mise en marche pas automatique et que la manivelle nous réservait,
Ah ! c’était le bon temps ; en hivers c’était agréable, on se réchauffait pendant une bonne demi heure à tourner, on faisait tourner les amis, les malins, ceux qui sont sur la voiture et qui prétendent que ce n’est pas dur ; il fallait les voir attelés à la besogne avec leurs gants blancs, arc boutés sur les jarrets, les reins tendu, essayant en vain de balancer le moteur.
Et on disait : oh ce n’est rien, c’est la compression à passer qui est le plus dur ; et quelquefois l’escargot était mal emboîté, la manivelle lâchait brusquement et le monsieur venait donner du nez sur le radiateur et se casser quelques dents tandis que son chapeau roulait dans la boue.
Puis on finissait par trouver pourquoi le moteur ne partait pas, le robinet d’essence était fermé, le gicleur bouché, ou bien le réservoir était vide.
Alors c’était le triomphe on se relevait en disant : « vous comprenez, ma voiture dépense tellement peu d’essence que voila au moins quinze jours que je n’ai pas rempli le réservoir, je ne pense jamais à faire le plein. » il aurait été juste d’avouer que la voiture avait bouffée, au bout de 80 kilomètres les 40 litres qu’on avait mis le matin.
On faisait alors de l’essence, on se remettait à la manivelle, mais les bougies étaient encrassées d’huile, il fallait les démonter.
Alors, pendant ces divers opérations, qui avaient, comme vous le pensez, amassé quantité de curieux autour de la voiture, on avait tripoté l’avance à l’allumage et au moment où le moteur se décidait enfin à partir il donnait un coup d’arrière terrible ‘cassant ‘le bras du monsieur tout à la joie d’avoir entendu une explosion.
Ah ! les bonnes farces, ah ! le bon temps.
Amicalement;
Alain.
Un tour de manivelle
Hé quoi ! on voudrait supprimer la manivelle, on voudrait que le moteur se mette en marche tout seul, on appelle ça la mise en marche automatique.
…Nous faut-il pour toujours dire adieu aux aventures si pleines d’imprévus que cette bonne mise en marche pas automatique et que la manivelle nous réservait,
Ah ! c’était le bon temps ; en hivers c’était agréable, on se réchauffait pendant une bonne demi heure à tourner, on faisait tourner les amis, les malins, ceux qui sont sur la voiture et qui prétendent que ce n’est pas dur ; il fallait les voir attelés à la besogne avec leurs gants blancs, arc boutés sur les jarrets, les reins tendu, essayant en vain de balancer le moteur.
Et on disait : oh ce n’est rien, c’est la compression à passer qui est le plus dur ; et quelquefois l’escargot était mal emboîté, la manivelle lâchait brusquement et le monsieur venait donner du nez sur le radiateur et se casser quelques dents tandis que son chapeau roulait dans la boue.
Puis on finissait par trouver pourquoi le moteur ne partait pas, le robinet d’essence était fermé, le gicleur bouché, ou bien le réservoir était vide.
Alors c’était le triomphe on se relevait en disant : « vous comprenez, ma voiture dépense tellement peu d’essence que voila au moins quinze jours que je n’ai pas rempli le réservoir, je ne pense jamais à faire le plein. » il aurait été juste d’avouer que la voiture avait bouffée, au bout de 80 kilomètres les 40 litres qu’on avait mis le matin.
On faisait alors de l’essence, on se remettait à la manivelle, mais les bougies étaient encrassées d’huile, il fallait les démonter.
Alors, pendant ces divers opérations, qui avaient, comme vous le pensez, amassé quantité de curieux autour de la voiture, on avait tripoté l’avance à l’allumage et au moment où le moteur se décidait enfin à partir il donnait un coup d’arrière terrible ‘cassant ‘le bras du monsieur tout à la joie d’avoir entendu une explosion.
Ah ! les bonnes farces, ah ! le bon temps.
Amicalement;
Alain.