Alain CHUETTE
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Alain CHUETTE 08.05.10 16:12
Bonjour à tous ;
Salut Jean Marie,
Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953.
Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.
Pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945.
C'est le président François Mitterrand qui rétablira à la fois cette commémoration et ce jour férié le 1er juin 1981.
MAIS…..
Le même jour que la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, les populations du Constantinois, à Sétif et Guelma, en Algérie, manifestent pour leur droit à l’indépendance. De ces rassemblements s’en suivra une des répressions les plus sanglantes de l’histoire coloniale française, par la suite « collectivement et délibérément occultée ». Aujourd’hui, alors que les débats continuent sur le nombre de victimes occasionnées par les colons, de 1 500 à 45 000 morts. Une ONG française saisit le secrétaire d’État à la Défense
Souvenez-vous aussi de “l’autre 8 Mai 1945”
La section de Toulon de la Ligue française des droits de l’Homme a saisi Hubert Falco, maire de cette ville du sud de la France, et également secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, pour lui rappeler “l’autre 8 Mai 1945”, marqué par le massacre de milliers d’Algériens à Sétif, Guelma et Kherrata, notamment.
“Vous allez, ce 8 Mai prochain, célébrer le 65e anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. L’armée française qui a libéré la France, en commençant par Toulon en août 1944, comportait de nombreux combattants coloniaux, notamment des Algériens, dont beaucoup perdirent la vie au cours de cette guerre”, écrit cette section dans une correspondance cosignée par plusieurs associations de la région.
“Le 8 Mai 1945, on fêta la capitulation allemande. Alors que Paris était en délire, à Sétif, une manifestation de nationalistes algériens fut réprimée dans le sang”, rappellent les signataires de la lettre, qui ont décrit les circonstances du déroulement des massacres et la “brutalité extrême de la répression, faisant des dizaines de milliers de victimes algériennes dans l’Est algérien, à Sétif, Guelma et Kherrata, pour une centaine de morts européens”.
L’ONG française a rappelé aussi qu’en avril 2008, l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, a reconnu à Guelma la “très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière”, alors que dans son discours prononcé à Constantine, le 5 décembre 2007, le président Nicolas Sarkozy avait évoqué “le système colonial (...) injuste par nature” et qui “ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation”. Les signataires de la lettre ont appelé le secrétaire d’État français à “amplifier à l’occasion de cette commémoration les efforts de vérité de notre pays sur son passé colonial”, soulignant également que “la France a du mal à assumer cette page de son histoire”.
La section de Toulon de la LDH a tenu, dans le document, “à rappeler les deux aspects de la journée du 8 Mai 1945” et annoncé qu’elle “s’associera notamment à l’hommage que le peuple algérien rendra aux victimes de ces massacres”. Amicalement;
Alain.