Roland DIONET 01.10.09 9:35
Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous,
Nous en avons parlé au téléphone dernièrement, tu as gardé le souvenir du zombi de retour de mission. Au lieu de profiter du paysage, il a encore fallu que je l’ouvre.
Dans les derniers mois, alors que mon remplaçant au magasin était arrivé, je me suis porté volontaire pour une mission.
C’est donc dans un convoi Reggan-Béchar, aller et retour, dans un GBO, comme troisième à bord, que je me suis retrouvé. L’aller s’est assez bien passé, il n’y avait que deux places pour dormir, mais à vingt ans le sable ça peut aller.
Pour la bouffe nous avons eu droit à des petits paquets verts foncés (boîtes de rations), il parait qu’il fallait terminer les stocks. Pour fumer il était recommandé de ne jamais se baisser, ou alors le tabac tombait. Certains paquets avaient été ouverts, la petite bouteille de gnôle avait disparu, bizarre !!!
Pour le retour il y avait un 6x6 flambant neuf à redescendre et il fallait un volontaire. J’ai levé la main (quel con !). Tant que nous roulions sur le bitume tout allait bien, mais arrivé sur la piste ce fut une autre histoire. Un 6x6 débâché dans un convoi de GBO… pas good. Avec les vibrations ce 6x6, refait à neuf, m’a causé quelques tracas mécaniques. J’ai très vite compris pourquoi on m’avait fourni une caisse à outils et quelques pièces de remplacements. Le lot 7 qui fermait la marche m’a demandé si j’avais besoin d’un coup de main, fanfaron je leur ai répondu non (re quel con !) et ils ont continué leur route. J’ai donc suivi le convoi de loin grâce au nuage de sable, j’ai eu à plusieurs reprises la frousse de me perdre. J’arrivais toujours sur le convoi au moment de la fin de pause, ce qui fait que j’ai conduit ce p….. de 6x6 la journée entière… rien que d’y repenser j’en ai mal au c…
Le matin au départ, le chef de rame m’a demandé si je voulais être remplacé, je lui ai répondu que j’allais jusqu’au bout (re re quel con !). Nous sommes arrivés sur Reggan de nuit, il m’a fallu au moins une heure pour retrouver ma chambre, j’étais dans le cirage. Le matin un bon camarade m’a viré du lit pour le rapport et il m’a fallu quelques jours pour récupérer.
Amicalement
Roland